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Acouphène

Question-Réponse

Acouphène



J’ai 66 ans, je souffre d’acouphène chronique depuis 15 ans, je suis équipé d’appareil, je ne supporte plus et je suis de plus en plus nerveux, on m’a parlé d’une stimulation électrique au niveau du cortex. Merci de me répondre

L’acouphène peut être considéré comme une perception auditive fantôme par l’existence d’une lésion périphérique généralement cochléaire (baisse d’audition), l’hyperactivité des voies centrales (hyperacousie), l’absence de corrélation entre la lésion et la gêne mais aussi par l’importance du contexte psychologique (rôle de l’anxiété et de la dépression), l’échec habituel des traitements dits périphériques (comme les vasodilatateurs), l’activité relative des traitements dits centraux (anxiolytiques, antidépresseurs), l’efficacité partielle de la prise en charge psychothérapique (thérapie comportementale) et enfin par une certaine efficacité des stimulations électriques et sonores.
C’est pourquoi les thérapies de type neurostimulation représentent un espoir majeur pour la prise en charge des acouphènes. La stimulation peut alors concerner soit les voies auditives externes (stimulation électrique cutanée ou sonore), soit l’oreille moyenne (stimulation électrique du promontoire, petite saillie de la paroi entre oreille moyenne et oreille interne), soit l’oreille interne (implant cochléaire), soit le noyau cochléaire (premier relais central des voies auditives) par implant du tronc cérébral. Il semble que plus la stimulation est appliquée à un niveau élevé des voies auditives, plus l’efficacité augmente, ce qui justifie des stimulations au niveau du cortex cérébral lui même : stimulation magnétique trans-crânienne répétitive ou bien stimulation électrique appliquée à la surface du cerveau sur la dure-mère (membrane qui protège le cerveau).
La proposition d’une stimulation électrique est en général formulée lorsque l’acouphène subjectif est d’origine périphérique (cochlée ou nerf auditif), invalidant, permanent et chronique depuis plus d’un an, qu’il a résisté aux principales thérapeutiques médicamenteuses et psychothérapiques habituelles et que son intensité est sévère (mesurée à plus de 6 sur 10 sur une échelle visuelle analogique). On s’accorde pour considérer que les meilleurs candidats à la stimulation, sont les patients n’ayant pas totalement perdu l’audition.
Avant de discuter d’une indication de stimulation cérébrale profonde, un bilan oto-rhino-laryngologique à la recherche d’une cause, mais aussi une description précise de l’acouphène sont effectués. De façon concomitante est réalisé un bilan neuro-radiologique anatomique ayant pour but de vérifier l’intégrité anatomique des régions corticales qui pourraient être stimulées en cas d’indication de la méthode. A partir d’une imagerie en résonance magnétique tridimensionnelle est effectuée une reconstruction du cortex cérébral du patient et une identification morphologique très précise de ses aires auditives corticales et en particulier du gyrus temporal transverse (gyrus de Heschl).
Nous vous conseillons aussi de consulter notre page dédiée à l’électrothérapie pour faire taire les acouphènes :
http://acouphene.confort-domicile.com/acouphene/dossier/382/l-electrotherapie-pour-faire-taire-les-acouphenes.html

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